Depuis que Kim Kardashian le montre à la terre entière, son fessier est devenu tout autant, si ce n’est plus, célèbre que sa propriétaire. Seulement voilà, certaines ne sont pas aussi satisfaites que la femme de Kanye West de ce que leur a donné Mère nature. Seule option (pour celles qui ne veulent pas entendre parler de sport) ? Un coup de bistouri. De la plus « soft » à la plus invasive, le Dr Laurent Benadiba, chirurgien plasticien, nous dit tout sur les différentes techniques pour remodeler les fesses.
- L’injection d’acide hyaluronique
La technique : un laboratoire Allemand vient de sortir un tout nouvel acide hyaluronique suffisamment réticulé pour donner un beau volume. Sous anesthésie locale, le praticien injecte environ 100 grammes de produit par fesse, en éventail, et en faisant un nappage sous la peau, le plus profondément possible, mais sans toucher au muscle. L’injection se fait dans le cadran supérieur de la fesse par un « trou » de moins de 2 millimètres. L’intervention dure 30 minutes.
Les suites : on peut sortir avec un pansement modelant afin que le produit ne migre pas et s’asseoir immédiatement. Aucune douleur. Il est conseillé de dormir les premières nuits à plat ventre et d’éviter le sport durant 10 jours. Les contre-indications sont rares, mais un risque d’allergie n’est pas à exclure.
Le prix : 3000 € pour le produit plus honoraires du praticien, donc 4500 € en général. À refaire tous les 18 mois environ.
- Le lipofilling (ou Brazilian lift)
La technique : on prend de la graisse dans une zone du corps et on la transplante dans les fessiers. Au bloc opératoire, sous anesthésie générale, on prélève par liposuccion 300 à 400 grammes pour chaque fesse sachant que 20% au moins de cette graisse ne « prendra » pas. On choisit la graisse là où elle de bonne qualité (sur les hanches ou les cuisses par exemple) Elle est lavée dans un réservoir stérile où on la laisse décanter. On peut injecter alors une graisse propre en la déposant en couches régulières et en éventails sur le haut des fesses afin de les galber. L’intervention dure entre une heure et une heure et demie.
Les suites : elles sont peu douloureuses. La patiente peut rentrer chez elle dans les heures qui suivent. Elle peut s’asseoir tout de suite en prenant soin de plutôt faire porter son poids sur les cuisses, et doit porter un « panty » de contention durant une quinzaine de jours.
Le prix : 4000 à 6000 € pour un résultat qui dure à vie.
- Le lifting des fesses
La technique : pour celles qui ont beaucoup maigri et qui ont un surplus de peau sous le fessier, on retire l’excès de peau afin de remonter la fesse tombante. Si le relâchement ne concerne que la partie basse de la fesse on redéfinit le sillon sous-fessier, et on retire l’excès de peau. La cicatrice est cachée dans le sillon fessier. Mais on peut aussi remonter une fesse « en goutte d’huile ». On la lifte vers le haut de plusieurs centimètres en retirant un fuseau de peau et de graisse au milieu de la fesse ce qui la retend et la regalbe. Cela implique une plus grande cicatrice en V, mais qui sera cachée dans un slip normal. Ces deux interventions se font au bloc, sous anesthésie générale et durent deux heures maximum.
Les suites : elles ne sont pas trop douloureuses. La patiente reste hospitalisée 24 heures et peut porter un « panty » de contention durant 15 jours. Elle est sous anticoagulants durant 15 jours. Elle peut reprendre le sport après six semaines et son activité sociale ou professionnelle au bout de 1 à 2 semaines.
Le prix : 5000 € environ.
- Les prothèses de fesses
La technique : soit on pose l’implant sous la peau, et comme c’est un endroit très sollicité il risque de se déplacer, soit on le pose dans le muscle. C’est la technique qui donne le résultat le plus naturel mais qui est aussi très douloureuse et difficile à réaliser. On le glisse dans le muscle ouvert, en sandwich après une incision de 6 centimètres environ pratiquée dans le pli interfessier. L’intervention se fait sous anesthésie générale et dure d’une heure et demie à deux heures. La patiente est hospitalisée une nuit.
Les suites : elles sont souvent douloureuses. On prend des antalgiques et on a interdiction de s’asseoir sur les fesses pendant 10 jours.(on s’assied sur les cuisses). Il faut ensuite veiller à éviter les infections et à ne pas irriter le nerf sciatique. Pas de sport durant 6 semaines. Et reprise des activités professionnelles au bout de deux semaines. Le résultat est pérenne.
Les prix : 6000 € à 10 000 €
Merci au Dr Laurent Benadiba, chirurgien plasticien, pour ses conseils.