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Les difficultés sexuelles touchent aussi bien les femmes hétérosexuelles qu’homosexuelles. Désormais bien identifiées, ces difficultés sont rapportées par 43 % des femmes. On estime que 16 à 75 % des problèmes sexuels féminins concernent le désir, 16 à 48 % l’orgasme, 12 à 64 % l’excitation et 7 à 58 % une douleur sexuelle. Ces problèmes, qui résultent d’une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques et relationnels, sont encore mal compris en raison d’un manque de données expérimentales et cliniques pertinentes. Les problèmes persistants et récurrents de réponse sexuelle, de désir, d’orgasme ou de douleur, qui engendrent une souffrance chez les patientes ou pèsent sur la relation avec leur partenaire sont désormais classés sous l’appellation médicale « dysfonction sexuelle féminine ». De nombreuses femmes rencontrent des difficultés de la fonction sexuelle à un moment de leur vie. Une dysfonction sexuelle féminine peut se manifester à n’importe quel âge ; elle peut exister tout au long de la vie ou apparaître tardivement.
Une femme souffrant de problèmes sexuels ou de dysfonction sexuelle féminine peut se montrer réticente à en parler, y compris à son gynécologue. La plupart des sondages indiquent que les patientes souhaiteraient évoquer leurs problèmes sexuels avec des professionnels de santé mais ont du mal à engager la conversation sur ce sujet.
La dysfonction sexuelle est définie au sens large comme l’incapacité à profiter pleinement d’un acte sexuel. Plus spécifiquement, les dysfonctions sexuelles sont des troubles qui interfèrent avec le cycle complet de réponse sexuelle. Ces troubles sont responsables de difficultés à apprécier ou à avoir une relation sexuelle. Si la dysfonction sexuelle menace rarement la santé physique, elle peut avoir un lourd impact psychologique et entraîner dépression, anxiété et sentiments invalidants d’inadéquation. La dysfonction sexuelle féminine peut être subdivisée en troubles du désir, de l’excitation, de l’orgasme et douleur sexuelle. Les troubles sexuels avec douleur incluent la dyspareunie et le vaginisme. Le trouble de l’excitation sexuelle féminine est une incapacité à atteindre ou à conserver une excitation sexuelle suffisante, entraînant une souffrance personnelle qui peut s’exprimer par l’absence d’excitation subjective ou de réponse génitale (lubrification, intumescence) ou d’autres réponses somatiques.
La dysfonction orgasmique est l’incapacité à atteindre l’orgasme lors d’une stimulation sexuelle. Cette perturbation peut provoquer une souffrance ou des difficultés interpersonnelles marquées. Cette dysfonction n’est pas mieux expliquée par une autre affection psychologique, par les effets physiologiques directs d’une substance ou par une autre affection médicale d’ordre général. Le diagnostic de trouble de l’orgasme féminin peut être établi. Cette affection est considérée comme primaire lorsque la femme n’a jamais ressenti d’orgasme, quel que soit le mode de stimulation. Elle est considérée comme secondaire si la femme a déjà eu des orgasmes par le passé mais est actuellement anorgasmique.
Le vaginisme, contraction involontaire des muscles du tiers externe du vagin, est souvent lié à des phobies sexuelles ou à des abus ou traumatismes antérieurs. Le vaginisme peut être total ou situationnel, c’est-à-dire qu’un examen pelvien est possible, mais pas une relation sexuelle. Une thérapie et un accompagnement des femmes souffrant de vaginisme peuvent être mis en place, souvent avec succès, par les médecins traitants.
La dyspareunie regroupe trois types de douleur : superficielle, vaginale et profonde. La dyspareunie superficielle se manifeste lors des tentatives de pénétration ; elle est souvent consécutive à des affections anatomiques ou d’irritation, ou encore au vaginisme. La dyspareunie vaginale est une douleur liée aux frottements (c’est-à-dire un problème de lubrification) qui inclut des troubles de l’excitation. La dyspareunie profonde est une douleur liée à la pénétration, souvent associée à une maladie ou un relâchement du pelvis. La baisse de désir est encore mal comprise. Nous savons que certaines affections médicales peuvent nuire au désir sexuel. Par exemple, la maladie dépressive l’altère souvent fortement, de même que le stress ou la fatigue. Les troubles du désir chez les patientes en pré-ménopause peuvent être consécutifs à des facteurs liés au mode de vie (p. ex. carrière professionnelle, enfants), à la prise de médicaments ou à une autre dysfonction sexuelle (p. ex. douleurs ou troubles de l’orgasme). On estime qu’environ 30 % des femmes n’éprouvent aucun désir sexuel. Certaines femmes peuvent être touchées uniquement à certaines périodes de leur vie, par exemple pendant la grossesse ou au moment de la naissance d’un enfant, pendant l’allaitement et à la ménopause ou dans des périodes de crise, de bouleversements ou de maladie. Pour d’autres, il peut s’agir d’une situation chronique génératrice de souffrance.
La dysfonction sexuelle peut résulter d’un problème physique ou psychologique.
Causes physiques : de nombreuses affections physiques et/ou médicales peuvent entraîner des problèmes sexuels : diabète, insuffisance cardiaque, maladies neurologiques, déséquilibres hormonaux, ménopause et maladies chroniques comme l’insuffisance rénale ou hépatique, ou encore alcoolisme et toxicomanie. Les effets secondaires de certains médicaments, dont certains antidépresseurs, peuvent également altérer le désir et la fonction sexuels.
Causes psychologiques : elles comprennent le stress et l’anxiété liés au travail, une inquiétude relative à la performance sexuelle, des difficultés conjugales ou relationnelles, la dépression, un sentiment de culpabilité et les effets d’un traumatisme sexuel passé.
Les troubles sexuels les plus courants chez les femmes sont liés au désir et à l’excitation ; viennent ensuite la douleur au cours de l’acte sexuel ou les difficultés de pénétration. Ces observations sont extraites d’un article de chercheurs britanniques publié dans la revue Obstetrician & Gynaecologist.
L’incontinence urinaire est un problème de santé fréquent chez les femmes, d’une prévalence rapportée de 11,4 à 73%. L’incontinence urinaire a également été pointée comme ayant des répercussions négatives sur la sexualité féminine. L’association entre incontinence urinaire et problèmes sexuels a été établie par Temml et al., qui ont rapporté que 25,1 % des femmes souffrant d’incontinence urinaire présentaient des troubles sexuels d’importance variable. Les résultats d’une étude d’Aslan et al. ont montré que l’incontinence urinaire réduisait significativement la fonction sexuelle chez les femmes pré-ménopausées sexuellement actives. La dysfonction sexuelle est un problème prévalent et pénible chez les femmes souffrant d’incontinence urinaire. Elle réduit le niveau de satisfaction et la qualité de la vie sexuelle de ces patientes.
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